Dans mon dernier article, je vous ai évoqué les 4 raisons qui vous empêchent de pratiquer la parentalité positive, et je vous ai demandé sur Instagram quels étaient vos freins. Vous avez été très nombreuses à me répondre, le regard des autres, les critiques et les remarques qu’ils peuvent avoir par rapport à vos choix parentaux "ça ne marche pas, tu vois il n’écoute pas… »
Je vous rappelle qu’un des 4 freins est de croire que la parentalité positive marche. Elle n’a pas lieu de fonctionner comme on pourrait faire marcher un appareil ménager. Ce n’est pas un mode d’emploi à appliquer du type tel comportement = telle réaction à avoir. Les outils sont aidants et n’ont pas pour objectif de fonctionner à chaque instant. Il est essentiel de rester connecter à votre enfant et de ne pas les mettre en place pour que ça fonctionne. Vous pouvez peut-être attendre que les outils fonctionnent en pensant ne pas avoir besoin de répéter. La parentalité positive est comme une graine que l’on sème (c’est pourquoi j’aime dire que l’on cultive le bonheur familial). Pour qu’une graine sorte de terre, il convient de l’arroser, prendre soin de la terre, mettre peut-être de l’engrais… Il faut du temps entre le moment où on plante la graine et la récolte. C’est exactement pareil avec l’accompagnement que vous apportez à votre enfant. Entre le moment où vous répétez encore et encore, et sa phase d’autonomie pour prendre possession de l’outil que vous lui partagez, il faut des semaines, voire des mois ou des années. Oui, c’est très long et éduquer avec bienveillance prend beaucoup de temps. C’est pourquoi, il est impératif de prendre soin de vous pour pouvoir avoir cette énergie de cette répétition, de l’effort pour trouver l’outil adapté à votre enfant et à l’instant.
Il est essentiel pour vous d’en prendre conscience pour garder confiance dans vos choix éducatifs. Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas, encore, les effets que cela ne marche pas. Il se passe des choses de manière invisible : dans son cerveau, dans son corps, dans son cœur… Un jour vous pourrez constater avec joie et fierté toutes les graines que vous aurez semées dans le cœur de votre enfant. Gardez espoir et confiance dans vos choix éducatifs et ne soyez pas déstabilisée par les remarques de votre entourage. Vous n’avez rien à leur prouver. Vous savez et c’est l’essentiel.
Soyez forte et solide
Reconnectez-vous à chaque instant à votre raison profonde de choisir la parentalité positive pour éduquer votre enfant.
Est-ce vous voulez qu’il vous écoute et qu’il arrête de crier, de pleurer, d’exprimer ses frustrations ?
Je pense plutôt que vous avez choisi cette parentalité pour que votre enfant puisse être lui-même et exprimer ses émotions. Alors, permettez-lui d’oser s’affirmer et exprimer sa colère. A force d’accompagnement bienveillant et d’outils de compréhension de lui-même, il sera en capacité de mettre des mots sur ce qu’il ressent ou sur ses besoins.
Alors quand il crie, arrêtez de douter de vous. Soyez heureuse de pouvoir l’arroser encore de belles graines pour l’aider à grandir en confiance. Soyez fière de le voir s’affirmer et oser devenir un être à part entière. Ce changement de regard vous aidera à rester forte et solide, comme un arbre bien enraciné dans le sol. S’il y a une forte tempête, il ne va pas flancher. Tout comme vous, face aux critiques, bien ancrée, elles ne vous feront pas douter ou remettre en doute tout votre accompagnement.
Vous pouvez travailler cette confiance à l’aide de mantra à vous répéter « Je suis confiante dans mes choix parentaux » tout en accompagnant cette phrase de la posture du super héros. Telle wonderwoman, les mains sur la taille, la poitrine vers le ciel, la tête droite, vous êtes forte, solide et une formidable maman fière de ces choix, confiante de permettre à son enfant de grandir en confiance.
L’avis des autres n’est que la vie des autres
Un des accords toltèques de Don Miguel Ruiz est « n’en fait pas une affaire personnelle » Quand quelqu’un exprime des critiques, il n’est pas rare qu’il n’y ait aucun lien avec vous. La personne parle d’elle, de son vécu, de ses croyances, de ses valeurs. Vous voir faire vient la faire réagir dans son être plus profond. Laissez dire, faites glisser les mots de la personne.
Imaginez que vous êtes entourée d’une bulle transparente, une bulle qui vous protège et qui ne vient pas vous exclure. Cette bulle est votre para-critique, les critiques rebondissent et ne viennent pas s’installer dans votre cœur pour y semer des doutes. Vous pouvez créer cette bulle en la faisant partir de votre cœur, l’endroit où se trouve votre raison profonde d’accompagner votre enfant avec respect et bienveillance.
Il n’ y a qu’une seule façon d’ éviter à la critique; Ne dis rien, ne fais rien, ne sois rien Aristote
L’exemple est le meilleur des arguments
Face à des critiques, vous pouvez avoir tendance à argumenter, justifier, expliquer, donner des informations concrètes… Si la personne est ouverte et à l’échange bienveillant alors vous pouvez mettre de l’énergie dans ce partage, sinon gardez votre énergie pour votre enfant et votre confiance.
Laissez dire car la personne trouvera toujours un contre argument, ou un exemple pour contredire vos apports. Je vous rappelle qu’elle intervient en fonction de son filtre de vie : son vécu, ses transmissions, ses valeurs.
L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul Gandhi
Poser un regard bienveillant
Cela peut vous agacer car vous n’avez pas envie de poser un regard bienveillant face à une personne qui critique vos faits et gestes (je vous le rappelle ce n’est pas vous qu’elle critique !)
Aujourd’hui, face à ce type de comportement, vous pouvez ressentir des émotions désagréables : amertume, rancœur, colère, frustration…. Et ce ressenti peutentraîner une perte d’estime de vous. Alors stop, à tout ce mal être !
Pour cela, vous pouvez poser un autre regard sur la même situation. Il n’est pas rare que les personnes qui conseillent ou critiquent, cherchent uniquement votre bien-être. Elles sont inquiètes et c’est leur manière, maladroite, de vous protéger.
Vous pouvez ainsi avoir une approche plus bienveillante envers la personne et chasser vos émotions désagréables. Merci à elle de s’inquiéter mais vous vous savez pourquoi vous éduquez votre enfant avec respect et ce que cela va apporter. Là encore, restez connectée à votre cœur sans être destabilisée.
Qu’est-ce que cela vient travailler chez vous ?
Malgré que vous ayez travaillé votre posture de confiance, pris du recul par rapport à ces mots blessants, vous vous sentez encore déstabilisée et heurtée. Il serait intéressant de creuser un peu pour comprendre à quoi ils viennent faire écho en vous, pour ensuite vous en libérer. Manque de confiance, croyances limitantes qui se réveillent qu’il est peut-être temps de guérir.
La critique fait partie de la vie. Il est difficile d’y échapper, cependant vous avez le pouvoir d’y accorder de l’importance jusqu’à perdre confiance en vous et dans votre rôle parental, ou bien de réattribuer les mots à cette personne.
Il s’agit de son prisme de vie et pas du votre.
Plus vous gagnerez en confiance dans votre parentalité, moins vous serez déstabilisée par les propos des autres.
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